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LETTRE A L'EPOUSE - INVERSION

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LA BETE QUI SORT DE LA MER

Apocalypse 13 : 1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.
2 La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.
3 Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête.
6 Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.
8 Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé.
9 Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende!
10 Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints.

L’étude du quatrième jour nous a appris que la bête en tant qu’entité géo-politique couvre les pays de l’empire romain du temps de Jésus, et elle renaît de nos jours pour passer sous l’autorité religieuse de l’église catholique romaine. Se sont les versets 1 à 3.
Au verset 6 le nouvel empire a pris corps et communique, « Et elle ouvrit sa bouche », il s’exprime en donnant de la voix, comme le fait actuellement le conseil de l’Europe quant il communique par ordonnance, arrêté, décret ou résolution. En donnant mandat à l’église catholique romaine d’être son porte parole sur les affaires religieuses.
Ma génération a le privilège ou le malheur c’est selon, de vivre en direct les prophéties dictées à Jean par le Seigneur Jésus. Les générations précédentes se sont livrées souvent à de vaines conjectures quand à l’interprétation du livre de l’Apocalypse, mais l’éloignement dans le temps et surtout l’ignorance du langage spirituel utilisé ne permettais pas sa compréhension. Mais il est évident qu’au terme des jours le Seigneur donnera à son peuple la pleine interprétation de son livre. Sinon à quoi eut-il servit ?
Ce n’est donc plus pour demain ou hier que j’interprète ces versets, mais pour aujourd’hui !

Je vous rappelle que la bête décrite dans les versets 1 à 3 et 6 à 10 se confond avec la statue de Daniel en tant que corps achevé, qui mêle le fer et l’argile. Image d’une union ou alliance fragile. Ce corps est, ne l’oublions pas, le résultat de l’œuvre du diable qui y travailla plus de 6000 ans, de Sumer à nos jours. Il convient donc de le considérer dans son ensemble et non dans sa finalité en ayant le nez collé sur ses doigts de pieds ou sa septième tête. Il faut prendre du recul pour voir tout le corps dans son ensemble, hors du temps et de l’espace, comme le voit le Seigneur, sinon vous allez passer à côté de l’essentiel. Je vais maintenant sortir du spirituel pour aborder ces sujets sous leurs aspects actuels.

La bête est en ce moment en train de sortir de la mer et de prendre forme en Europe. Du lion Anglais à l’ours Russe tel le léopard qui avance dans la nuit, elle absorbe en avançant vers l’est tous les pays sur son passage, puis elle enflera vers le sud en absorbant les pays Arabe.
Mais déjà elle se donne une âme, une conscience, une constitution.


Empire romain à son apogée

ROLE DE LA FRANCE DANS LA CONSTRUCTION EUROPENNE.

Il convient maintenant de faire sortir de l’ombre les artisans de cette nouvelle union des peuples. Ou comment l’église et l’état s’unissent pour parachever l’œuvre.

Le pape réaffirme à la fois la naissance de la France qui est née de son baptême en 496, sa vocation de fille aînée de l'Eglise et les missions qui lui incombent. Remarquons que le pape ne s'adresse pas aux fidèles catholiques en particulier mais à toute la France, en tant que nation.
Quelles sont les fameuses promesses du baptême de la France? C'est la mission confiée par Saint Rémi à Clovis et à ses successeurs en tant que souverain de la France : promouvoir "la gloire de l'Eglise et la défense des humbles". Longtemps, la France est restée fidèles à ces promesses. Ce qui faisait déjà dire au pape Etienne II en 756 à Pépin Le Bref : "Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s'est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu". Grégoire IX déclarait de même à Saint Louis : "Le royaume de France est au dessus de tous les autres peuples couronné par Dieu de prérogatives extraordinaires." Malgré ses infidélités, les papes du XIXème et XXème siècle ont toujours continué à louer la grandeur de la France lorsque celle ci était fidèle à sa mission spirituelle. Que ce soit Jean Paul II avant de se rendre en France : "La France est la fille aînée de l'Eglise. Elle a engendré tant de saints ! Il existe sur le sol de France tant de lieux où je me rends souvent en pèlerinage par la prière et par le cœur. Oui, l'Eglise doit beaucoup au peuple de France", Paul VI : "La France exerce la magistrature de l'universel", Pie XII prêchant à Notre dame: "A la France d'aujourd'hui qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car les peuples, comme les individus ont leur vocation providentielle. Comme les individus, ils sont prospères ou misérables selon qu'ils sont fidèles ou non à leur vocation. Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple, cette lumière c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France sont montés vers le Ciel.", Pie XI proclamant Notre Dame de l'Assomption patronne principale de la France : "Le Royaume de France a été appelé à juste titre le Royaume de Marie". Pie X qui aimait tant la France et que la séparation de l'Eglise et de l'Etat a fait tant souffrir résume la situation : "Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation, la tribu de Judas de l'ère nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle maintint l'alliance du sacerdoce et du pouvoir public, tant qu'elle se montra non en parole mais en acte la fille aînée de l'Eglise."
« Ah France, Ah France, miroir de la Chrétienté et inébranlable appui de la foi, toi qui par ton zèle envers la croyance chrétienne et ta piété filiale envers le siège apostolique ne marche pas à la suite des autres nations mais les précède toutes »

Voilà pour le fond, mais poursuivons avec la forme.

Mais comme le dit Pie X, nous avons, de part la vocation de notre pays, la certitude de son salut. Oui, la France reviendra à sa vocation originelle. "Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonds baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les fautes ne resteront pas impunies mais elle ne périra jamais la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra et nous espérons qu'il n'est pas très éloigné, où la France comme Saül sur le chemin de Damas sera enveloppée d'une lumière céleste et entendra une voie qui lui répètera : "ma fille, pourquoi me persécutes-tu ?" Et sur sa réponse : "qui es-tu Seigneur ?" la voie répliquera : "Je suis Jésus que tu persécutes(...)" et elle tremblante et étonnée dira : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?" Et Lui : "lève-toi, lave tes souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein tes sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l'Eglise, nation prédestinée, vase d'élection, va comme par le passé porter mon nom devant tous les peuples et les rois de la terre." Léon XIII , qui a écrit ces pages sur la France affirme aussi que la France ne retrouvera le salut que dans le retour aux principes de l’église catholique romaine.

La France utilisée par l’église de Rome comme instrument politique.

Robert Schuman (avec un seul n). En septembre 1944, ce politicien chrétien démocrate, alors âgé de cinquante-huit ans, apparaît comme l'éphémère conseiller du maréchal de Lattre De Tassigny lors de la libération de l'Alsace-Lorraine. Il est élu député en 1945, nommé ministre des Finances en 1946, président du Conseil en 1947, ministre des Affaires étrangères en 1948. En 1949, il installe le siège de l'OTAN à Paris. Il lance l'idée de l'Europe communautaire en 1950 (CECA et CED), il fut le premier président du Parlement européen. Atteint de sénilité, il meurt en 1963 et reste dans les mémoires comme "le père de l'Europe".
On le savait profondément religieux, assistant à la messe chaque matin, se livrant à de douloureuses mortifications, on apprend aujourd'hui à l'occasion de son procès en béatification qu'il était membre de l'Opus Dei. Robert Schuman ne put édifier les premières institutions européennes qu'avec l'aide d'un autre opusien, Alcide De Gasperi, dont le procès de béatification est également en cours devant la Sacrée congrégation pour la cause des saints.
Les premiers balbutiements de l'Europe communautaire se concrétisèrent en 1950 avec l'instauration de la Communauté économique du charbon et de l'acier (CECA). Elle réunissait comme par hasard les intérêts des grands industriels catholiques producteurs des matières premières de l'armement lourd. En 1957, la Communauté européenne vit le jour grâce au traité de... Rome. Les textes fondateurs emploient une phraséologie empruntée aux encycliques sociales : "communauté", "communion", "subsidiarité", etc. Le siège de la Commission fut établi à Bruxelles, capitale du très pieux opusien Baudouin Ier. Le cardinal Danneels vient d'ailleurs de demander la béatification du roi chrétien qui s'était opposé à l'avortement, confirmant que l'Opus Dei est une pépinière de petits saints.

Rôle de l’Opus Dei (l'Oeuvre de Dieu).

Officiellement l'Opus Dei n'est qu'une association catholique internationale. Son activité se bornerait au conseil spirituel de ses 79.303 adhérents (soit 1.506 prêtres, 352 séminaristes et 77.445 laïcs). Des membres qu'elle a choisis dans le gotha latino-américain et européen. Parmi eux des patrons de multinationales, des magnats de la presse et de la finance, des chefs d'Etat et de gouvernement. De chacun, elle exige une austère discipline et une complète obéissance. Aussi, bien qu'elle feigne d'ignorer leurs activités politiques "personnelles", elle peut à travers eux imposer ses valeurs aux peuples.
Cette secte fut fondée le 2 octobre 1928 par un jeune prêtre espagnol, d'origine modeste, l'abbé Escriva. Il s'agissait pour les adeptes de parvenir à la sainteté en participant à l'instauration d'un régime théocratique dont Escriva était le prophète.
En 1957, il fit créer à Madrid, par l'archiduc Otto von Habsburg-Lothringen, le Centre européen de documentation et d'information (CEDI) et, grâce à deux autres de ses "fils spirituels", Alcide de Gasperi et Robert Schuman, il pesa sur la rédaction du traité de Rome portant création de la Communauté européenne. Le "padre" décéda en 1975. C'est à tort que l'on a cru que l'Opus Dei disparaîtrait en enfer avec eux. L'essor reprit trois ans plus tard, en 1978. Profitant des intrigues qui paralysaient le Sacré Collège, l'Opus Dei réussit à convaincre les cardinaux d'élire l'un de ses prédicateurs comme pape : l'archevêque de Cracovie, Karol Wojtyla. Dès lors, la secte allait pouvoir détourner à son profit l'appareil diplomatique de l'Etat du Vatican et l'organisation religieuse de l'Eglise catholique. Jean-Paul II constitua presque exclusivement son cabinet d'opusiens et s'employa à casser toute résistance au sein de l'Eglise.
Il dota l'Oeuvre d'un statut sur mesure, celui de "prélature apostolique". Désormais les membres de l'Opus Dei échappent à l'autorité des évêques sur le territoire desquels ils résident. Ils n'obéissent qu'à leur prélat et celui-ci au pape. Leur organisation est devenue un instrument de contrôle des Eglises locales au service du pouvoir temporel du Vatican.

Dans les années cinquante, l'Opus Dei s'établit solidement en France, Afin de promouvoir la "civilisation catholique", les disciples du "padre" s'engagent en politique à titre personnel mais sous l'autorité spirituelle de leur directeur de conscience. En cette période, deux membres de la secte jouent un grand rôle - éphémère mais considérable - dans la sphère politico-financière : le président de la Banque des intérêts français (BIF), Edmond Giscard d'Estaing, et le président des Indépendants et paysans, Antoine Pinay. En 1981, l'Opus Dei doit faire face au pire : le triomphe de l'union de la gauche socialo-communiste. Vient heureusement en 1986 la cohabitation. C'est un opusien, le comte Michel de Montaigne de Poncins, qui imagine l'argumentaire du "capitalisme populaire" nécessaire pour faire passer les privatisations. Cette théorie est développée par une association maison (les Catholiques pour les libertés économiques) et mise en application par le pieux Edouard Balladur. Les privatisations étant un excellent moyen pour les opusiens de s'approprier les grandes entreprises nationales.


Le pape avec Lech Walesa

La marche vers l’Est.
En pointe dans la lutte contre le communisme, Jean Paul II a fortement encouragé le mouvement «Solidarnosc» (Solidarité) en Pologne, contribuant ainsi au processus qui a conduit à la chute du communisme dans les pays de l'Est. Son premier déplacement en Pologne en juin 1979 a favorisé la création du syndicat de Lech Walesa. Premier pape slave de l'histoire, Karol Wojtyla fut le grand déstabilisateur du système communiste. La chute du communisme ne se réduit pas à une seule cause mais, grâce à ce pape polonais « miraculeusement » élu en 1978 à Rome, l'"Eglise du silence", écrasée par la persécution des années d'après-guerre, va non seulement retrouver une voix puissante, mais devenir actrice des événements qui précéderont la chute du mur de Berlin en 1989 et le retour à des régimes libres et démocratiques dans les pays de l'Est. Tout est parti de Pologne et des trois premiers voyages - 1979, 1983, 1987 - que Karol Wojtyla a entrepris, à la barbe des autorités et à la surprise du monde entier, dans son pays natal. Trois voyages qui vont former la trame de cette résistance, préparer les esprits à la triple alliance des intellectuels, des ouvriers et des catholiques qui, en Pologne et, par effet de contagion, dans les pays frères de l'Est, va lézarder le système, puis lui donner le coup de grâce. L'Opus Dei s'est toujours montré généreux envers les polonais, en participant par exemple au financement de Solidarnosc et plus tard en aidant Lech Walesa, membre de l'Opus Dei, à être candidat à l'union européenne.

Au fur et à mesure de son expansion, l'Opus Dei a élargi ses objectifs en Europe. L'outil le plus remarquable fut créé en 1983 sous l'impulsion du vicomte opusien Etienne Davignon (alors commissaire européen chargé de l'Industrie, aujourd'hui président de la Société générale de Belgique) : la Table ronde des industriels européens (ERT). Elle rassemble aujourd'hui une quarantaine de dirigeants d'entreprise dont plus de la moitié sont des membres de la sainte secte. L'adhésion se fait uniquement par cooptation, à titre individuel, et n'engage pas officiellement leurs entreprises. Pourtant l'ERT est financée par ces entreprises et place à son service certains de leurs cadres. L'ERT adresse régulièrement ses recommandations à la Commission européenne. En préambule, elle ne manque jamais de rappeler qu'elle est le lobby économique le plus puissant en Europe : ses quarante-deux membres emploient trois millions de personnes. Ils réalisent trois mille cinq cent milliards de francs annuels de chiffre d'affaires, soit plus de deux fois le budget de la France. Une entrée en matière qui permet à l'ERT d'imposer ses exigences. Le "social chrétien" Jacques Delors, qui ne lui refusait jamais de rendez-vous, disait de l'ERT : "C'est l'une des forces majeures derrière le marché unique." Elle s'est "résolument prononcée pour un développement de réseaux européens d'infrastructures" et a fait inscrire cet objectif dans le traité de Maastricht.

L'Opus Dei ne se contente pas de placer ses membres et de défendre leur communauté d'intérêts. Elle poursuit toujours son objectif de restauration de la chrétienté. Elle mise pour cela à la fois sur le contrôle de l'évolution institutionnelle et sur le contrôle des médias. Aussi a-t-elle exigé et obtenu qu'un de ses membres soit nommé à la Commission européenne .
En ce qui concerne l'évolution institutionnelle, ils sont favorables à un développement de la supranationalité à condition que le pouvoir soit confié par les politiques à des techniciens. Sur ce principe, ils ont obtenu le transfert du pouvoir monétaire à un conseil non politique sur le modèle de la Bundesbank. Un système qui enchante le président opusien de la banque centrale allemande, Hans Tiettmeyer, par ailleurs académicien pontifical. Ils se sont prononcés pour un élargissement de l'Europe sur le critère de la culture chrétienne et non pas sur celui de la démocratie. C'est sur ce principe que le démocrate chrétien Helmut Kohl s'est opposé au soutien européen à la république laïque de Bosnie-Herzégovine, dont la population est à majorité musulmane.
Si le but de l'Opus Dei est de faire triompher le catholicisme d'Etat, l'exercice du pouvoir est sa raison d'être. Le pouvoir sous toutes ses formes, économique et politique d'abord, médiatique et judiciaire ensuite. Avec les juntes militaires, l'Opus s'identifie au parti unique. Avec les démocraties, ses membres défendent une même conception de l'ordre moral au travers de partis concurrents. Pour eux, tous les compromis idéologiques sont possibles pourvu qu'ils conservent le pouvoir en leurs mains. Sans s'y référer, ils ont fait leur la devise du Guépard : "Il faut que tout change, pour que rien ne change et que nous restions les maîtres."

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