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LA SEMENCE DU SERPENT

Page 6 le sixième pas

COMPRENDRE LE CONTEXTE MESOPOTAMIEN.

Pour comprendre comment des hommes devinrent des dieux et comment ces dieux firent naître la première civilisation, il convient de s’immerger dans le contexte du lieu et de l’époque.
Je vais résumer et simplifier à l’extrême le contenu historique de l’étude, afin de ne faire ressortir que l’essentiel, charge à chacun d’en poursuivre ou étendre le contenu selon ce que le Seigneur lui donnera.
En Mésopotamie, la pierre est rare. C’est la raison pour laquelle il n’y subsiste aucune ruine imposante comme en Egypte et cela explique le fait que les archéologues n’aient commencé à s’intéresser à ce désert que vers 1840. Il faut garder constamment présent à l’esprit que la Mésopotamie est la Civilisation de l’argile et du roseau qui sont les seuls matériaux dont les habitants pouvaient disposer autant qu’ils le désiraient. Tout cela dans un terrain mouvant et changeant. Cela rend aléatoire toute datation précise au-delà de 2500 AV J-C. Néanmoins la bible nous donne un lieu précis, le jardin d’Eden et une date –4000 AV J-C pour la venue d’Adam. Avec cette abscisse et ordonnée temporelle précise, il est possible de recaler le cours de l’histoire afin d’en comprendre le sens véritable que nous masquent les mythes et les croyances religieuses de cette époque lointaine. La Bible va me servir de filtre afin de connaître par l’histoire, la genèse des fils de Dieu
La Bible nous raconte cette histoire vue de l’intérieur et les archéologues et les historiens la raconte de l’extérieur. Il convient donc de faire la synthèse des deux afin que la connaissance augmente.
Daniel 12:4 Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera.

La topographie mésopotamienne.

Le nord et le sud de la Mésopotamie diffèrent aussi bien par leur climat que par leurs ressources naturelles. Le Nord possède de la pierre et des minerais et il reçoit, sur la majeure partie de son étendue, assez de pluie pour faire pousser le blé. Le Sud, qui commence aux alentours de Hit sur l'Euphrate et de Bagdad sur le Tigre, s'étend jusqu'au delta commun des deux fleuves. Partout, le sol est fait de limon alluvial; la pierre fait presque totalement défaut jusque dans le désert occidental, et les précipitations, avec moins de 150 millimètres par an, sont insuffisantes pour entretenir une couverture végétale permanente. Toutefois, la région n'est pas arride, en raison même de la présence des deux fleuves. Les rives sont bien irriguées et cultivées, avec des rideaux de saules et de peupliers, des touffes d'herbe, de joncs et de tamaris. Entre Nasariyah sur l'Euphrate et Amara sur le Tigre, c'est une vaste étendue de marais avec des îlots de roseaux géants et des lacs pleins de poissons et d'oiseaux aquatiques. Partout où des canaux apportent l'eau des fleuves, la végétation peut être. C'est là, que la civilisation a commencé.
Les ruines de la plupart des antiques cités se trouvent aujourd'hui dans des régions franchement arides, de sorte que l'on pourrait s'étonner de voir la civilisation débuter dans de telles conditions d'adversité. En fait, il n'en fut rien: chaque ville ancienne de la Mésopotamie méridionale était située sur un canal important ou sur un bras de l'Euphrate, qui se sont détournés ou asséchés depuis.
Le régime hydrologique de l'Euphrate implique des changements de lit fréquents. Le cours du fleuve est très lent, avec une pente extrêmement faible dans son cours inférieur. En conséquence, le limon arraché aux montagnes tend à se déposer sur le fond, exhaussant constamment son niveau. Au printemps, les crues déposent également des boues sur les rives, remontant aussi leur niveau. Ce processus élève peu à peu l'ensemble, jusqu'à le mettre au-dessus de la plaine environnante; tôt ou tard, les rives cèdent et le fleuve déborde. Un faible courant d'eau reste dans l'ancien lit, mais le fleuve s'en fraye un nouveau et le processus peut recommencer. Or, plus on va vers le Sud, plus l'idée de permanence s'estompe pour faire place à l'impression d'une modification continuelle. Car dès l'entrée dans la plaine alluviale les deux fleuves se débarrassent d'une partie de plus en plus importante de leur charge ; ils ont donc tendance à exhausser leurs alluvions et finalement à dominer de quelques mètres la plaine environnante, ce sont les levées qui mettent des siècles et même des millénaires à s'édifier et sur lesquelles se sont installées les agglomérations, jusqu'à ce qu'une crue plus forte que les précédentes entraîne le fleuve hors de son cours et l'oblige à se frayer une nouvelle voie lorsque les eaux se retirent. Périodiquement il se crée donc de nouveaux tracés et l'on comprend que dans ces conditions l'emplacement des fleuves ait connu de grandes variations au cours de l'histoire, que les villes qui les bordaient aient été marquées du sceau d'une grande précarité. Plus on va vers le Sud, plus s'accentue ce sentiment d'incertitude : dans la zone des marais l'eau se mêle à la terre dans un inextricable réseau de voies d'eau où la barque est le seul moyen de relation. Dans un tel contexte les datations précises deviennent plus qu’aléatoires, au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les fouilles et les méandres du temps.
En raison du comportement de l'Euphrate au cours des millénaires passés, les premiers arrivants ont probablement trouve région beaucoup plus engageante et moins aride que celle nous voyons maintenant. Outre les lits principaux (il y en avait au moins trois au III' millénaire), on en comptait beaucoup de plus petits, reliés entre eux par des canaux et des étendues marécageuses. Ces conditions produisaient plus de végétation qu'aujourd'hui, de sorte que la région n'était pas seulement favorable pour la chasse, la pêche et l'élevage, elle offrait égale des possibilités pour les populations qui venaient s'y installe apportant avec elles une tradition agricole embryonnaire. Il suffisait de semer leurs graines sur les levées de terre anciennes rives, et les semailles suivaient leur cours jusqu récolte, au prix d'un travail minimal. L'accroissement de la population exigeant des moissons plus abondantes, il suffisait alors de creuser des fossés pour drainer de nouvelles bandes de terre, d'utiliser ces fossés comme canaux pour apporter l'eau plus loin dans les terres. Les débuts furent modestes, mais ils marquèrent la naissance de cités qui allaient devenir importantes, telles, l'Érech (Uruk) de la Genèse, x, 10), Ur en Chaldée et Babylone.
La Bible a permis à la mémoire de cette civilisation de perdurer : les noms d'Ur, de Ninive, de Babylone et de Suse sont restés aussi puissamment symboliques que ceux d'Athènes et de Rome.

L'histoire commence à Sumer

La légende de Bérose. Bérose était un prêtre babylonien qui vivait au III siècle avant notre ère dans un pays hellénisé par les successeurs, d'Alexandre, et qui avait écrit en mauvais grec une histoire de son pays intitulée Babyloniaca, dédiée au souverain séleucide Antiochos I (281-260 av. J.-C.). Cet ouvrage est perdu, mais des fragments de l'abrégé qu'en avait fait, au I siècle de notre ère, l'écrivain Alexandre Polyhistor ont été préservés par l'historien juif Flavius Josèphe, son contemporain, et par l'évêque Eusèbe de Césarée, au III siècle. Or, au début de ses Babyloniaca, . Bérose raconte qu'à l'origine les habitants de la Babylonie vivaient « sans lois, tout comme des animaux sauvages ». Mais voici qu'un être étrange, mi-homme mi poisson, nommé Oannès, était sorti de la mer Érythrée (nom qu'on donnait alors au golfe Persique aussi bien qu'à la mer Rouge), « en un lieu adjacent à la Babylonie », et avait vécu quelque temps avec ces sauvages. « II leur apporta la connaissance des lettres, des sciences et de toutes sortes de techniques. II leur apprit aussi à fonder des cités, établir des temples, promulguer des lois et mesurer les terrains. Il leur révéla également l'agriculture et la cueillette des fruits et, en général, donna aux hommes tout ce qui est lié à la vie civilisée. » Puis il replongea dans la mer, où il avait d'ailleurs passé toutes ses nuits, « car il était amphibie ». Cette histoire fantasmagorique ne recelait-elle pas une part de vérité ? N'était-elle pas le reflet, déformé et enveloppé de mystère, d'une lointaine tradition selon laquelle des hommes venus par mer auraient un jour débarqué pour introduire la civilisation dans une Mésopotamie encore préhistorique, ce qu'avaient fait, précisément, les Sumériens ?

Le berceau d’origine

C'est aussi au pétrole qu'on doit d'autres recherches, celles-ci dans les domaines de la géologie et de la géophysique, mais ayant parfois des retombées sur l'histoire, la préhistoire et l'archéologie du Golfe et des pays voisins. De ces recherches, nous ne retiendrons ici que les sondages sous-marins effectués en 1964-1965 par les géologues du navire océanographique allemand Meteor, parce qu'elles ont un rapport direct avec notre sujet. En effet, ces sondages ont permis de confirmer et surtout de dater ce que l'on connaissait déjà depuis longtemps, à savoir que le niveau du golfe Arabo-Persique a fluctué considérablement pendant tout le Pléistocène et le début de l'Holocène, selon que se énormes calottes glaciaires qui, à quatre reprises, ont recouvert tout le Nord de l'Europe et de l'Amérique.


Ainsi, on a pu établir que vers 70000 av. J.-C., dans l'intervalle chaud entre les deux dernières glaciations (Riss et Würm), le niveau du Golfe était supérieur de quelque 8 mètres au niveau actuel, ce qui implique que les eaux recouvraient alors une grande partie de la plaine mésopotamienne. Le niveau baissa ensuite, à mesure que le climat devenait plus froid et que les glaciers se reformaient, pour atteindre son point le plus bas (-120 m) à l'acmé de la glaciation de Würm, vers 14000 av. J.-C. Le Golfe tout entier était alors une large plaine traversée par le Tigre et l'Euphrate (ou l'équivalent de l'actuel Shatt el-Arab), qui se jetaient directement dans le golfe d'Oman.
II est donc possible de penser qu'entre 14000 et 3000 avant notre ère, ce qui est aujourd'hui le fond du Golfe était une large vallée arrosée par un ou deux grands fleuves et leurs affluents, parsemée aussi de lacs et, semble-t-il, habitable. Et l'on ne peut s'empêcher de rêver que cette vallée, à partir d'une certaine époque qui reste à définir, a pu être habitée par les Sumériens ou tout au moins leurs ancêtres.

La calotte glaciaire reculant, le niveau du golfe Arabo-Persique remonta, très lentement d'abord, ensuite plus vite. Cette irrésistible montée des eaux marines reprit d'abord possession du Golfe Persique, puis pénétrant dans le sud de la Mésopotamie, transforma les zones sèches et arides en lacs et marécages. La remontrée totale des eaux du Golfe aurait pris près de 10 000 ans mais. « Les dix derniers mètres se sont échelonnés sur une ou deux générations seulement. Ils ont sûrement profondément affecté les populations qui se sont retrouvés dans un milieu très différent du milieu originel. »

-Mon hypothèse est celle-ci. Les Sumeriens ont suivi le fleuve qui serpentait au fond du golfe persique, puis ont été poussé en avant par la montée des eaux océaniques qui remplirent à terme tout le golf persique à la fin de l'ère glaciaire. Quand la montée des eaux s’arrêta, ce peuple se fixa le long du fleuve dans la basse Mésopotamie actuelle. Pour ma part le Seigneur a délibérément provoqué ce mouvement de population, dans un dessein particulier. Le Seigneur voulait que les premiers hommes que les fils de Dieu rencontreraient, soient vierges de toute attache, culturelle, territoriale, religieuse, ETC.. Ces hommes dont tous les ancêtres étaient enterrés sous la mer et dont toute l’histoire était effacée par les flots étaient en quelque sorte vierges de tout passé, historiquement ils n’existaient pas, et pour les autres peuples alentour, nul ne savait d’où ils venaient. Les Sumériens étaient en quelque sorte, un peuple qui sortait de la mer...
A ce stade les ancêtres des sumériens ne sont encore que des êtres très primitifs vivant de chasse, de pêche et d’un peu d’agriculture, adorant les éléments naturels comme des divinités. Mais l’arrivée des fils de Dieu dans la région va complètement bouleverser leurs vies. Ces hommes qui leur survivaient génération, après génération, allaient être les véritables artisans de ce qui allait devenir la première civilisation. Les fils de Dieu avec leur formidable potentiel, allaient donner un brutal coup d’accélérateur à l’histoire. Mais ça c’est une autre histoire…

Cette hypothèse, qu'on ose à peine formuler à voix basse, aurait l'avantage de résoudre certains problèmes. Elle fournirait un semblant de base rationnelle à la légende racontée par Bérose. L'homme-poisson Oannès personnifierait ce peuple reculant devant la montée des eaux, littéralement « sortant de la mer », pour s'installer autour d'Éridu, puis dans toute la Basse-Mésopotamie.
Comme le mot "mer" tire son origine de celui de la "mère", que les sumériens nomme Tiamat le dieu serpent originel qui habite dans la mer, cela induit que cette civilisation qui sort de la mer-mère est issue du serpent. La première tête de la bête qui sort de la mer est bien celle de la civilisation sumérienne qui donnera plus tard celle des occidentaux. Quand le mythe rejoint la réalité. Replaçons donc ce peuple dans le contexte de l'époque.

Les hommes. La révolution néolithique

Le cadre naturel de la révolution néolithique est la zone du " Croissant fertile " , c'est-à-dire, l'arc montagneux que constituent au nord-est les monts du Zagros, au nord les monts du Taurus et à l'ouest les chaînes littorales du Liban et de l'Anti-Liban.
Au départ, la Mésopotamie du sud, l'Anatolie et le littoral de la mer Méditerranée ne participent pas à la néolithisation parce que ces régions sont situées hors de la zone d'agriculture sèche.
Cette zone du Croissant fertile bénéficie de conditions naturelles exceptionnellement favorables à la néolithisation en raison de :
1. La présence de plantes sauvages, céréales (blé et orge) ou légumineuses (pois, lentilles) déjà consommables avant l'apparition de leurs versions domestiques;
2. La présence d'ongulés de steppe (boeufs, moutons et chèvres sauvages) dont les troupeaux parcouraient ce territoire.
Ces plantes comestibles et ces animaux seront les réserves naturelles des espèces qui seront domestiquées.

Les premiers villages préagricoles (10000 - 8000)
C'est au Levant (en Palestine) qu'apparaissent entre 10000 et 8000 les premiers villages néolithiques, avant l'arrivée de la " production de subsistance ". C'est la période de la sédentarisation.
Ces villages sont des agglomérations de cabanes à demi enterrées dans des fosses rondes d'un diamètre de 3 à 4 m présentant des parois de terre soutenues par des pierres empilées que les archéologues appellent " maisons en fosses rondes ". Il est important de savoir que la sédentarisation survient avant l'arrivée de l'agriculture et de l'élevage et qu'elle est indépendante de ceux-ci. On s'installe dans un environnement qui présente les ressources nécessaires en eau et nourriture.

L'apparition de la production de subsistance (8000-7000)
C'est lors de cette période que surviennent les premières expériences agricoles dans les villages de chasseurs-cueilleurs au Levant.
On retrouve sur le site de Jéricho, au Levant, du blé domestiqué. On détecte également sur le site de Mureybet, sur l'Euphrate en Mésopotamie, l'existence des premiers " champs ", c'est-à-dire de concentrations artificielles de céréales au voisinage même du village.
Aussi, au même moment, les chasseurs poursuivent certaines espèces seulement d'ongulés (boeufs et ânes sauvages) parce que plus rentables que le petit gibier. Surviendront ensuite les premières tentatives d'élevage de petits animaux ruminants (ovins, capridés), puis des grands (bovins).

Les villages d'agriculteurs-éleveurs (7000-6000)
Lors de cette période, le nombre de sites augmente dans la zone du Croissant fertile et leur taille grandit. On remarque aussi une expansion hors de la zone d'agriculture sèche (Croissant fertile) vers la vallée de l'Euphrate, le littoral méditerranéen et le plateau anatolien.
On remarque aussi que les pratiques d'agriculture et d'élevage se généralisent. Il s'agit d'une " phase de consolidation des acquis " et d'échange de ces inventions d'un bout à l'autre du Croissant fertile. Il y a une plus grande consommation de céréales en raison de l'amélioration des techniques agricoles.
Cette période voit aussi apparaître le commerce en raison de l'accumulation d'un surplus d'aliments qui va permettre aux populations les plus " riches " de se procurer, par le troc, des objets qu'ils ne trouvent pas dans leur région, mais qui sont fabriqués ailleurs.
L'irrigation des terres par l'homme n'apparaît pas tout de suite dans les plaines du Tigre et de l'Euphrate. C'est dans les collines qu'apparaissent les premières traces de canaux qui étaient alimentés à partir des rivières (à Choga Mami et peut-être aussi à Tell es-Sawwan). Ces premières tentatives sont encore imparfaites, mais elles marquent le début d'une technique qui favorisera l'émergence des cités.

Partout des plans d'habitats plus complexes se développent. On adopte alors le plan rectangulaire à plusieurs cellules, qui facilite l'ajout de pièces au fur et à mesure des besoins.
Autre événement à survenir, à partir de 7000 environ la céramique se diffuse et la poterie d'usage apparaît partout. Certaines fabriques possèdent déjà un décor peint géométrique, mais comportant aussi des représentations figurées de l'être humain et du monde animal. L'usage de la céramique devient si courant que les archéologues en trouvent de grandes quantités lors des fouilles. Les vases étaient souvent brisés après une courte période d'utilisation et ces fragments se sont conservés. Ces tessons de céramique sont un moyen qui permet aux archéologues de distinguer les cultures locales en fonction des styles de céramiques utilisés par les populations. L'étude de la céramique et de ses styles permet aux archéologues de définir les séquences culturelles et la chronologie des sites de façon plus précise qu'on ne pouvait le faire avec les outils de pierre. Ainsi, la céramique sert-elle aujourd'hui à dater les sites (en chronologie relative surtout).

La néolithisation va s'achever vers 6000. Entre temps, chaque site va développer à sa façon les éléments de la néolithisation. Il est important de rappeler à ce stade-ci que la néolithisation accomplie est caractérisée par les 5 éléments suivants :
1. Usage de la pierre polie
2. Villages construits
3. Pratique de l'agriculture
4. Pratique de l'élevage
5. Fabrication de la céramique


L’habitat- première citée

Les plus anciens établissements de Babylonie méridionale ont été de petits villages, installés dans des zones rendues habitables par la proximité d'étangs, de lacs et de petits courants d'eau alimentés par l'Euphrate. Aujourd'hui encore, il est possible de vivre dans les marais du sud de l'Irak grâce à la pêche et à la cueillette de plantes comestibles, de sorte que la vie a fort bien pu s'y installer aux temps préhistoriques, avant toute invention de l'agriculture et de l'irrigation. Mais c'est seulement après les débuts d'exploitation de ces ressources, dégageant rapidement des surplus de céréales et entraînant une augmentation constante de la population, que certaines agglomérations ont peu à peu atteint la taille de villes.
Dans les marais du sud de l'Irak actuel pousse une variété de roseau géant qui peut dépasser 3,50 mètres. Groupés et attachés en faisceaux serrés, ces roseaux remplacent très convenablement poutres et piliers, et les Arabes actuels les utilisent toujours pour édifier l'armature de bâtiments allant des huttes simples aux grandes maisons ornées. Certains des bâtiments les plus anciens du Sud mésopotamien étaient de ce type: on les trouve représentés dans le contexte du premier art religieux et sur des sceaux-cylindres; des traces d'anciennes huttes de roseaux ont été découvertes sur plusieurs sites préhistoriques. L'emblème de la grande déesse Inanna, utilisé avant 3000 avant J.-C., est habituellement interprété comme un faisceau de ces grands roseaux liés ensemble pour former un décor de pilastres encadrant une porte. Certains textes mentionnent des édifices de roseaux.
Ces maisons sumériennes en roseaux sont construites, cimentées par un adobe, fait d'argile et de paille pétri à l'eau et durci au soleil. portes en bois avec des gonds pivotant dans des alvéoles de pierre. Sols en terre battue. Toits en roseaux recourbés ou en roseaux couverts de boue posés sur une charpente plate en bois. Premières maisons à Hassuna, et à Arpachiyah près de Ninive. Les tout premiers édifices d'Our étaient des huttes de roseaux, dont l'armature était faite d'une série de piliers en faisceaux de roseaux ; entre ces piliers, des nattes de roseaux tissés servaient de parois. Les édifices de brique imitaient ce type de structure : de forts piliers étaient unis les uns aux autres par des panneaux plus minces.

L'occupation de la Mésopotamie méridionale était bien plus ancienne qu'on ne l'avait cru jusque-là. Et c'est aux fouilles d'Éridu que l'on doit cette révélation.
Comparée à Ur , dont elle n'est distante que d'une quinzaine de kilomètres, Éridu n'a jamais été une grande cité, mais elle a tenu une place de premier plan dans la tradition sumérienne. En effet, selon la grande Liste royale sumérienne, publiée en 1939 par le sumérologue américain Thorkild Jacobsen , c'était la plus ancienne de toutes les villes mésopotamiennes, celle où « la royauté était descendue du ciel » pour la première fois, bien avant le Déluge, et les noms de ses deux souverains, Alulim et Alalgar, sont cités par Bérose, sous une forme déformée et grécisée (Aloros et Alaparos), comme étant ceux du «Premier roi du pays » et de son fils. Autre point notable: d'autres textes indiquent clairement qu'Eridu était située « sur le rivage de la mer ».
L'Anglais Seton Lloyd et l'Iraqien Fuad Safar, qui fouillèrent à Éridu de 1946 à 1949, mirent au jour un cimetière, un grand bâtiment baptisé « palais » et les restes d'une ziggurrat construite sous la Troisième Dynastie d'Ur (env. 2100-2000 av. J.-C.). Mais, sous un angle de cette ziggurrat, ils découvrirent une impressionnante série de 18 temples bâtis l'un au-dessus de l'autre, ce qui témoignait à la fois d'une très longue occupation du site et peut-être d'une très ancienne dévotion au même dieu. Si l'on en juge par les nombreux restes d'offrandes de poissons dans chacun de ces temples, ce dieu pouvait être Enki, le dieu sumérien des eaux, ou au moins son équivalent.


Le concept religieux

Avant l'apparition de textes déchiffrables, notre connaissance de la religion dépend presque exclusivement des vestiges artistiques. Les exemples de l'art religieux datés du Paléolithique supérieur montrent que trois domaines au moins étaient alors d'un intérêt particulier pour les populations: le succès à la chasse, la prolifération des espèces chassées et la fécondité des femmes. Cette dernière préoccupation est illustrée par de nombreuses figurines de terre séchée ou cuite représentant des femmes lourdement enceintes ou particulièrement charnues. La révolution néolithique - après 10 000 ans avant J.-C. - a entraîné de nouveaux développements. En particulier, l'antique représentation de femme enceinte évolue alors vers une figure de Déesse-Mère ou Grande-Mère, être surnaturel aux pouvoirs illimités, incarnant la puissance vitale que les populations préhistoriques percevaient à l'oeuvre dans la fécondation, la naissance et la maternité. Les divinités masculines correspondantes ne sont apparues que beaucoup plus tardivement.
À l'exception de la Déesse-Mère, les populations préhistoriques ne concevaient apparemment pas les pouvoirs surnaturels sous une forme humaine, mais plutôt dans la manifestation des phénomènes naturels. Les exemples les plus typiques sont le ciel, le vent, l'eau, le soleil, la lune, la tempête et les animaux sauvages. On en trouve une belle illustration dans l'extrême sud de la Mésopotamie, où les plus anciens établissements humains se trouvent dans les zones de marais et de lagunes. Les habitants de ces régions voyaient un être surnaturel à l’œuvre dans les eaux douces dont toute vie dépendait: lorsqu'ils creusaient le sol, ils tombaient très vite sur l'eau, ce qui leur suggéra l'idée d'un grand océan d'eau douce sous la surface de la terre. Ils appelèrent ce principe abzu, qui pouvait à son gré donner la vie ou la détruire par l'inondation. Par la suite, l'idée se développa qu'un dieu à forme humaine se cachait derrière l'abzu, dont il contrôlait les manifestations.

À la fin du IV millénaire, les cités commencèrent à se développer dans le sud de la Mésopotamie, entraînant une complexification du mode de vie. La fertilité resta toujours un souci primordial dans la religion babylonienne, mais il s'y ajoutait des nécessités supplémentaires, impliquant des changements dans la conception des puissances surnaturelles. Les principes divins donnèrent progressivement naissance à des divinités anthropomorphiques.
Une agglomération humaine avait toujours un dieu ou une déesse tutélaire, dont les cités-États étaient leurs créations primordiales et que ceux-ci avaient déterminé de toute éternité, dès l'origine, tous les aspects de la société des hommes. Ainsi, comme il existait diverses institutions et diverses fonctions dans chaque communauté humaine, il fallait nécessairement qu'il y eût un système correspondant dans le monde des dieux. En conséquence, les grands dieux et les divinités protectrices des villes avaient leur cour et leur famille, et de nombreux assistants allant du vizir au coiffeur-manucure. Chaque activité ou artisanat humain était placé sous la responsabilité d'une divinité. Un immense panthéon se mit ainsi rapidement en place, si bien qu'au temps des premières listes divines, à el-Farah (vers 2600 av. J.-C.), on dénombrait déjà presque quatre mille divinités nommées, organisées sur le modèle hiérarchique de la société humaine.

Les dieux anthropomorphes, ont souvent des formes symboliques non humaines plus anciennes, spécialement au III millénaire. Ainsi, Enki, le dieu d'Eridu et des profondeurs aquatiques, portait le nom sumérien de Dara-abzu, ce qui signifie littéralement « Bouquetin-de-l'abzu », évoquant une sorte de monstre aquatique vivant dans les marais et dont les cornes émergent à la surface des eaux, comme les joncs.

Conclusion

Ce survol historique n’a rien d’exhaustif, mais chacun peut aisément compléter son information personnelle, car la documentation sur ces sujets et foisonnante à souhait.
Pour ce qui me concerne c’est largement suffisant pour retrouver la trace du serpent et de sa semence à travers l’histoire, les mythes, les légendes les poèmes et la liturgie religieuse de cette époque.
Je vous invite donc à suivre le cheminement de la semence de Caïn et sa descendance, guidée et instruite par Lilith, le chérubin déchut qui veut s’élever en gloire jusqu’au trône de Dieu.


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